ARMAND MASSIMI (4ème détachement), Pilote et Dessinateur.
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Né le 15 Août 1919 à Toulon, fils d'un administrateur civil de province au Tonkin où il grandit, Armand Massimi rejoint la France en septembre 1937 pour y poursuivre des études de droit. Mobilisé à Toulon en avril 1940 au 4eme régiment de Zouaves à Tunis (Tunisie), il pousuit les cours de l'EOR (Ecole d'Officiers de Réserve) de Cherchell Médiouna (Algérie). Après un séjour d'un an à Hanoï où il est affecté au service de remonte, il revient en France en septembre 1942 pour reprendre ses études. Février 1943, Armand Massimi "s'évade" de France pour rejoindre les forces Françaises libres au Maroc. Il transitera par le Camp d'internement de Miranda del Ebro (Espagne) avant d'arriver par convoi à Casablanca le 27 Mai 1943. Dans l'histoire des CFPNA, Armand Massimi sera un des premiers cadets à ouvrir la cruelle litanie des cadets " Morts pour la France " aux Etats-Unis. En Février1943 dans une poignante lettre prémonitoire, il écrivait à ses parents résidants au Tonkin ces simples mots:
Septembre 1943: Arrivé aux Etats-Unis avec le 4eme détachement CFPNA (Classe 44D) à bord de L'USS Monterrey, Armand Massimi poursuit sa formation jusqu'à son accident fatal du 15 Mars 1944 au cours d'un d'entrainement au vol en formation sur monomoteur à Jones (Alabama). Il aura l'occasion, en collaborant au lancement du Journal "F-Mail" de démontrer ses talents réels de déssinateur. Il offrira aux CFPNA son "drapeau Français" repris en un hommage tout à fait patriotique en première page du présent travail.
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Debouts: Philippe Roumet - Rolland Willaume - Alain Hayaux du Tilly - Pierre Alphen - André Pujol - Auguste Arnoult - Henri Gramusset - Armand Massimi.. Assis: Joseph Marchal - Georges Bouchard - Gérard Leruste.
F-Mail en deuil :
Massimi, c'est volontairement que je place votre photographie sous le drapeau que vous avez dessiné pour F.Mail au mois de novembre dernier. Vous êtes le premier collaborateur de F.Mail qui disparait en service aérien commandé. Quarante huit heures avant votre tragique accident vous me promettiez encore de nouveaux dessins.
Tous les lecteurs de "F.Mail" se rappellent ces charges impitoyables bien dignes des articles qu'elle illustraient sur l'Espagne par laquelle vous avez quitté la France voici une année. En vous, vivait un artiste doué d'une âme généreuse et lucide servant un talent deja mur. Né dans le Midi de la France, votre calme laissait difficilement deviner votre origine méridionale . . . peut-être que plusieurs mois d'internement à MIRANDA DEL EBRO y étaient-ils pour quelque chose . . .
Dans le folklore du C. F. P. N. A. vous étiez "un bon gazier", c'est à dire "un type vraiment bien". Vos camarades et vos chefs se souviendront de vous. L'Aviation Française a perdu un soldat, "F.Mail" un artiste.
Le drapeau que vous nous laissez redira pour longtemps ce que vous étiez.
Il reste votre souvenir vivant dans "F.Mail."
Jacques Faugeras.
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